Loin du débat nauséabond sur l’origine de la viande de nos supermarchés, l’Open Atelier de ce mois de mars fût celui du retour au bon vivre marseillais : aujourd’hui il fait bon, on sort les tables dans le patio.
De nouvelles têtes et pas mal d’invités pour ce mois des giboulées. Jean-Noël Montagné, qui a présenté une conférence la veille à l’Équitable Café, commence à travailler avec Jérôme sur un système de captation sans fils (accéléromètre, microcontrôleur, module hertzien) pour faire varier les sonorités d’une guitare selon les positions prises par le guitariste. Slash approuve, les Beatles beaucoup moins …
L’objectif est aussi de trouver des alternatives aux modules Zigbee (un peu cher) et à la Wiimote (un peu trop Nintendo).
Pyo et un petit nouveau, Nicolas, s’échange leurs numéros et composent un patch réagissant à une carte Arduino afin de contrôler des flux vidéo avec un capteur de lumière un peu comme le thérémine pour le son.
Mathias Isouard, plasticien, invité de ce jour, nous rejoint pour présenter son travail et investir le lieu. Il décharge de suite son matériel dans la galerie dans le but de réaliser une installation sonore autour d’un pendule et d’une sculpture de grillage appairée de micro-contacts, et de quelques patchs traitant le son en vue d’une présentation en soirée.
Vers 13h, nous nous rendons à l’évidence que, soleil faisant, le barbecue devient obligatoire. Approvisionnement à Noailles, une petite pause terrasse et ça repart.
Plusieurs personnes venues la veille à la conférence de Jean-Noël nous rejoignent au cours de la journée intriguées et intéressées par le rendez-vous. Cela engendre pas mal de conversations sur le bidouillage en général, des projets à partager, les philosophies du Libre ainsi que la participation féminine à ce type d’atelier.
Avec Phillippe on parle de moteur Stirling alimenté par un générateur/brûleur d’hydrogène… (shema) Avec les autres nous visitons Mohamed et Gregory dans leur atelier avec leur quatre Repraps et en train de recoler les quatre profils de leurs dernier scans 3d fait les jours précedents.
Nous rentrons dans la galerie pour suivre la présentation du travail de Mathias qui nous parle de son approche du logiciel Pure Data et de ses créations / installations sonores. Une discussion intéressante autour d’un travail touchant et sensible.
Avant de rentrer les tables et de passer en mode soirée, nous profitons des derniers rayons et commençons à montrer les projets qui ont émergés. La guitare de super héros est opérationnelle mais quelques réglages reste à entreprendre. Le thérémine-vidéo est également prêt, il faudra maintenant le raccorder à des flux mouvants.
Mathias nous présente son installation dans la galerie des Grands Bains Douches. Accroché au plafond, un pendule composé de pièces de métal glanées est lâché dans l’espace. Il frotte sur des tiges de fer disposées au sol, sonorisées par des micros piézo-électriques et reliées à un patch Pure Data. Une nappe sonore évolue, ponctuée par les rythmes hasardeux engendrés par le frottement du pendule contre les tiges. Mathias joue avec les codes de l’Arte Povera tout en infiltrant de manière très discrète une composante technologique et numérique révélant avec une grande justesse les matériaux associés.
Apéro …